Barbier (t)
Remonter Discour de J.David Notice de  E. Paillet Préface à l'édition

   
Barbier J. C.  1815 ; 1901. Procureur général à la Cour de cassation. Président, élu 4 fois, puis président honoraire de la Société des Études Historiques, dont il est membre depuis 1846, : président de l'ancien Institut historique en 1862 et 1866, de la Société des Etudes Historiques en 1872 et 1876, vice-président en 1875 et 1877, président  en 1879 puis président honoraire en 1880.

   

 L'Iliade d'Homère, traduite en vers français par J.C. Barbier. Deux volumes brochés in-8. Librairie Delattre-Lenoel, Amiens, Éditeur Thorin, Paris, 1880/82.  391, 402 pages.  Tiré à trois cents exemplaires.

 

O Muse, redis-nous la colère d'Achille,

Inflexible colère, en désastres fertile,

Qui de tant de guerriers plongés aux noirs séjours

Livra les corps sanglants en pâture aux vautours.

Du puissant Jupiter tel fut l'arrêt céleste,

Du jour où s'alluma la querelle funeste

Qui divisa longtemps deux héros glorieux,

Atride roi des Grecs, Achille issu des Dieux.  

Qui donc les excita ? C'est le fils de Latone.

Outragé par le fier Atride, en la personne

De son prêtre Chrysès, Apollon en fureur

Fit naître dans l'armée un fléau destructeur

Et les peuples mouraient... — Chrysès sur le rivage

Avait porté ses pas appesantis par l'âge,

Tenant le sceptre d'or, les bandeaux vénérés

Du Dieu qui frappe au loin de ses traits acérés.

Aux yeux de tout le camp par sa richesse brille

La rançon qu'il offrait pour racheter sa fille.

Il implorait les Grecs de sa tremblante voix

Mais il semblait surtout s'adresser aux deux Rois :