Dugas Montbel Jean batiste : né
en 1776 à Saint-Chamond dans la rue qui depuis
1838 porte son nom, Jean-Baptiste M, Dugas-Montbel est issu d'une
vieille famille rubanière anoblie à la tin du XVIII° siècle. Orphelin de mère, il est placé chez les
Oratoriens de Lyon. Il y fait des études médiocres. Il revient au
commerce familial. Après son service durant la Révolution,
il s'intéresse à la littérature. En 1799, le décès de son père
l'associe à son frère à la direction de la Maison Dugas. Il hérite du domaine de Montbel (Saint-Genest-Malifaux).
Les impératifs commerciaux l'entraînent
à Paris. Ses relations avec le milieu
des lettres ne cessent de croître.
En
1810, il écrit pour le théâtre et apprend le grec. En 1815, il
donne sa première traduction de
l’Iliade et l’Odyssée et en 1825 la
seconde. Toutes deux feront date dans le monde des hellénistes.
Il était membre des Académie de Lyon, Besançon
et Nancy, élu à l'Institut le 28 novembre 1830. Il est élu en 1830 député du Rhône, reçoit la Légion d'Honneur en 1833 avant de
s'éteindre l'année suivante, en 1834, à Paris,
il est enterré au cimetière du Père Lachaise.
Il avait légué
par testament en 1832 à sa ville natale, Saint Chamond, son érudite bibliothèque
comprenant 5000 volumes, ainsi que 8 000 francs pour l'entretien des
livres.
M.
Dugas Montbel vouait une affection profonde à son pays natal et,
plusieur fois, il avait
manifesté le désir de lui léguer
la collection de livres qui avait été l'œuvre
de sa vie. Mais, en l'absence de structures d'accueil et de
fonctionnement, la mort dans
l'âme, il paraissait se résigner à la donner à la ville
de Lyon. F. Coignet (un de ses
amis intime qui devint suite à son intervention secrétaire de la
mairie de Saint Chamond) prit les choses en mains, il découvrit dans
les bâtiments de la mairie de saint Chamond, une vieille
collection de livres classiques
pouvant servir d'embryon à une bibliothèque. Le sous préfet,
le conseil municipal (M. Ardaillon étant maire) donnèrent leur accord
: la bibliothèque était fondée et F. Coignet
ajouta à son titre de secrétaire celui de bibliothécaire. M. Dugas
Montbel, informé par son ami, vint visiter
le local prévu pour abriter son legs.
Il fut satisfait et, en 1832, il rédigea son testament : les 5 000
volumes de sa remarquable collection plus 8 000 F pour l'entretien
des livres furent donnés à la ville de Saint-Chamond. Tout ceci, grâce
aux démarches et au zèle
infatigable de F. Coignet.
Il légua aussi 10 00 francs pour
créer le premier fonds
d'une Caisse d'Épargne.