Victor
Bérard, né à Morez le 10 août 1864 est décédé le 13 novembre 1931
à Paris.
Son
père Jean Baptiste Bérard, né en 1835, pharmacien à Morez au 157 rue
de
la République, prit sa retraite et quitta Morez à la fin du siècle.
Son
frère Léon Bérard, né en 1869, fut un éminent chirurgien ; il a
donné son nom au Centre
anticancéreux de Lyon et au nouvel hôpital de Morez.
De
son mariage avec Mlle Alice Colin, fille de l'Éditeur, Victor Bérard
eut 2 fils, Armand Bérard et Jean Bérard, normaliens comme leur père.
M. Armand Bérard, entré dans
la carrière diplomatique dès 1937, a été représentant de la France
à l'ONU et ambassadeur dans de nombreux pays.
Après
de brillantes études au lycée de Lons-le-Saunier, puis à l'École
Normale Supérieure, Victor Bérard fréquenta 'École Française d'Athènes.
Docteur
Es lettres en 1894, avec une thèse sur l'origine des cultes arcadiens Victor Bérard se passionna pour la civilisation grecque. Il a consacré une
quarantaine d'années de sa vie à l'étude des poèmes odysséens et à
la résurrection d'Ulysse : étude
philosophique, littéraire, historique et géographique.
De
son œuvre d'helléniste, sa traduction de l'Odyssée en vers blancs, régulièrement
réimprimée, fait autorité.
Plusieurs voyages d'exploration des sites
odysséens permirent à Bérard de démontrer que les poèmes homériques
ne sont pas un simple assemblage de contes.
Victor
Bérard écrivit en outre de nombreux articles de politique étrangère
pour la Revue de Paris, qu'il rassembla et édita en livres.
Parallèlement,
il a joué un rôle politique important. Membre de la Gauche démocratique, il fut élu Sénateur du Jura (1920-1931), et devint, par la
suite, Président de la Commission Sénatoriale de l'Enseignement
(1921-1929).