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Saint
Hilaire, Jules Barthélemy de, Paris 1805-1895, titulaire de la chaire
de philosophie grecque du Collège de France, membre de l'Institut,
secrétaire du Journal des Savants. Humaniste, économiste et homme politique
français.
Il est l'un des amis les plus proches
d'Adolphe Thiers, qu'il passe pour avoir "converti" à l'idée républicaine en
1873 et dont il a été l'exécuteur testamentaire. Il débute, sous la
restauration, dans l'administration des finances et le journalisme
d'opposition (il écrit, entre autres, dans Le Constitutionnel et Le Globe).
En 1833, il entreprend, pour faire suite au Platon de Victor Cousin, une
traduction d'Aristote, qu'il aborde, naturellement, par la Politique. Ce
travail, dont il achève les 35 volumes en 1892, lui vaut, dès 1838, une
chaire de philosophie grecque au Collège de France et en 1839, un siège à
l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres. En 1848, il dirige le
secrétariat du gouvernement provisoire et participe, cependant, en tant
qu'administrateur du Collège de France, à la suspension du cours de
Michelet. Il refuse, après le 2 Décembre, de prêter serment, s'oppose à
l'empire et ne revient siéger au Corps Législatif qu'en 1869. Sous le
gouvernement provisoire, il sert de Chef de Cabinet à Thiers, est nommé
sénateur inamovible en 1875, fait, en 1880, un court passage au ministère
des affaires étrangères, empêche alors une intervention intempestive de la
France dans les conflits gréco-turcs, puis finit paisiblement ses jours,
couvert d'honneur et de respect. |
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