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Clément Pierre
Marillier, dessinateur et graveur à l'eau-forte, naquit à Dijon en 1740. Il
reçut ses premières leçons d'un peintre de cette ville, sous lequel il fit
en peu de temps des progrès assez rapides. Venu à Paris pour se
perfectionner dans la peinture, il entra chez Hallé ; mais contrarié par son
peu de fortune, obligé de venir au secours de sa famille, il se vit forcé de
se livrer à la composition de petits sujets pour la librairie, ce genre
étant plus lucratif. Joignant à beaucoup d'instruction un esprit fin et
délicat, il obtint des succès en ce genre. Parmi une multitude d'ouvrages
émanés de son crayon, nous citerons les 252 figures de l'édition de la
Bible de Defer-Maisonneuve et la suite
des Illustres Français (Paris, 1790,
in-folio). Nous y joindrons celle des figures de l'Iliade, celle des oeuvres
de l'abbé Prévost, et surtout les 200 sujets des fables de Dorat, production
qui annonce beaucoup d'invention et de goût. Marillier a gravé à l'eau-forte
avec une pointe spirituelle une multitude de sujets, et surtout des
paysages, principalement pour les voyages de Naples, de Grèce et de France.
Retiré depuis longtemps dans une possession qu'il avait acquise près de
Melun, il y vivait en sage, partageant son temps entre les arts et les
fonctions administratives qui lui furent confiées et qu'il remplit avec
autant de zèle que de probité, lorsqu'il y mourut le 11 août 1808. |
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