Né à Paris, le 17 janvier 1672.Il
s’appelait Houdar, La Motte fut un surnom qui lui venait d’une terre ;
auteur dramatique, Inès de Castro est la plus connue de ses tragédies.
Il écrivit des opéras et des ballets. Poète et fabuliste, il fit aussi une
mauvaise traduction de l’Iliade. Il obtint une fois le prix d’éloquence et
une fois le prix de poésie. La Motte fut un des chefs du parti des modernes et
eut avec Mme Dacier une vive polémique au cours de laquelle il écrivit ses Réflexions
sur la critique qui eurent un grand succès et soulevèrent de nombreuses
discussions. Il fréquenta les salons philosophiques, fut un des fondateurs de
celui de Mme de Lambert ; habitué aussi, des cafés littéraires de la veuve
Laurent, Gradot et Procope ; son amitié pour Fontenelle ne se démentit jamais.
Il remplaça Thomas Corneille le 18 janvier 1710 et fut reçu par Callières le
8 février 1710, au fauteuil 14, ayant eu J.-B. Rousseau pour concurrent. Il reçut
La Faye et écrivit, dit-on, les discours de réception du marquis de Mimeure et
du cardinal Dubois. Le sien eu pour sujet : De l’influence des grands écrivains
sur la perfection des langues. La Motte-Houdar fut un des quatre académiciens
qui étaient d’avis d’entendre les explications de l’abbé de Saint-Pierre
avant de prononcer son exclusion. Il lut une poésie lors de la visite de Louis
XV en 1719. Il devint aveugle pendant les seize dernières années de sa vie, et
cette infirmité ne lui ôta rien de son urbanité qu’il sut conserver même
au milieu des plus vives discussions.« Le plus souvent, il a l’air d’avoir
pensé en prose et traduit sa pensée en vers. » (La Harpe). « Il prouva que
dans l’art d’écrire on peut être encore quelque chose au second rang. »
(Voltaire).Mort le 26 décembre 1731.
Étonnant ce personnage, Houdar de la
Motte, entré à l'Académie française
en 1710, et pour lequel, Dezobry écrit, dans son dictionnaire : Il s'est essayé avec succès dans tous les genres de poésies, sans
avoir laissé aucun ouvrage qu'on lise encore ! Et de poursuivre : Il mit en vers, d'après une traduction française ( car il ne savait pas
le grec ),
l'Iliade d'Homère, en la réduisant à 12 chants, par la suppression des
épisodes,
qu'il trouvait oiseux et nuisibles au développement du sujet !