Flaxman John, York 1755 Londres 1826.
Sculpteur et dessinateur anglais. Il fréquente la Royal Academy de
Londres et à partir de 1773 se consacre à la production de maquettes
de cire pour la manufacture de céramique Wedgwood. De 1787 à 1794 il
vit à Rome, où il est très actif dans le milieu néoclassique et
s'intéresse également à l'expérience puriste. C'est de cette période
que datent les illustrations pour l'Iliade et l'Odyssée, la Divine Comédie
et les tragédies d'Eschyle: en tout 21dessins. De retour à Londres, il
entre à la Royal Academy (1800), où il sera ensuite nommé professeur
de sculpture, et reçoit d'importantes commandes, notamment dans le
domaine de la sculpture funéraire (monument de lord Mansfield, Londres,
abbaye de Westminster). Cet interprète raffiné du néoclassicisme a été
admiré et étudié par les plus grands artistes de son époque.
Le retour à la ligne, idéal sublimé débarrassé de
toute sensualité du terrestre, du côté de l'abstraction. Il
illustre les Chants d'Homère et la Divine comédie de Dante. Il réalise
parallèlement des médaillons et des sujets pour vases qu'il modèle
pour la manufacture de Wedgwood. Il a éliminé dans ses illustrations
de l'Iliade et de l'Odyssée de 1793 les nuances changeantes, les lumières,
et reste sur le simple contour au trait sur papier uni. l'axe de
composition est des plus élémentaire proche de l'art primitif. Il y
a dans son oeuvre un désir de table rase, de retour à un style dépouillé,
anti-réaliste réalisé avec un simple contour, avec une technique
plane et linéaire. Son style est de ce fait proche des primitifs
italiens comme Cimabue. Pour ses illustrations de la Divine Comédie
de Dante, les scènes sont encore plus aériennes. Il restitue les
espaces symboliques comme l'enfer par des tourments abstraits de
lignes qui s'entrecroisent. De ses oeuvres se dégage un désir de
repartir à zéro.