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Cordier de
Launay, Louis Guillaume, 1746-1826
maître des requêtes de l’Hôtel, intendant de la généralité de Caen, émigré.
Fils de René Cordier de Montreuil, président de la cour des aides de Paris,
et de Marie Madeleine Masson de Plissey, Louis Guillaume René Cordier de
Launay, naquit à Paris le 10 novembre 1746 et fut baptisé deux jours plus
tard à Saint-Roch. Reçu conseiller au parlement de Paris le 18 janvier 1769,
il devint maître des requêtes le 9 juin 1773 et prit la tête de l’intendance
de Caen en 1787, occupant ce poste jusqu’à l’été 1789. Ayant d’abord émigré
en Allemagne, il se rendit par la suite en Russie où il fut successivement
conseiller d’État du tsar Paul Ier et secrétaire de chancellerie au
ministère du commerce russe. Il mourut à Saint-Petersbourg le 7 février 1820
et fut inhumé 3 jours plus tard à Smolensk. Parallèlement à sa carrière
administrative, l’intendant s’adonna aux lettres. S’il n’acquit jamais la
célébrité de son beau-frère le marquis de Sade, on lui doit divers travaux
dont une traduction de l’Iliade, parue en 1782, et un ouvrage, édité à
Berlin en 1806, intitulé Théorie circonsphérique des deux genres de beau
avec application à toutes les mythologies et aux cinq beaux-arts. Il avait
épousé en 1784 Pétronille de Raymond de la Lande de qui il n’eut pas
d’enfants et dont il divorça en l’an II et qui mourut guillotinée avant le
26 prairial an III. Franc-maçon, l’intendant de Launay appartenait en 1776 à
la loge des Neuf Sœurs. |
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