Giorgio de Chirico naît
de parents italiens en 1888
à Volos, capitale de la
Thessalie en Grèce. Le père est un
ingénieur qui travaille pour les chemins de fer.
En 1889, la famille déménage
à Athènes. En 1891, sa grande sœur meurt et naît son frère Andréas.
La famille
retourne à Volos
en 1896. Giorgio prend alors ses premières leçons de dessin avec Mavrudis
un employé grec des chemins de fer, originaire de Trieste.
Un
nouveau déménagement familial à Athènes survient en 1899. Le
peintre italien Carlo Barbiéri ainsi
qu’un artiste suisse Emile Gilliéron, professeur de la famille Royale
travaillant aussi comme dessinateur pour Heinrich Schliemann à Mycènes
et Arthur Evans à Cnossos prendront en charge son éducation
artistique.
Il entre au collège
d’Athènes puis intègre en 1900 l’Ecole Polytechnique où la pédagogie
demande d’exécuter des copies à partir de gravures de moulages de
sculpture pendant 4 ans, avant d’être autorisé à pouvoir travailler
d’après modèle vivant et utiliser les couleurs.
Après cette période
d’apprentissage, il suit des cours de peinture avec le portraitiste très
lié à l’école de Munich Georgos Jacobidis.
Son père meurt en
1905 des suites d’une longue maladie. Giorgio, sa mère et son frère
partent en 1906 à Munich
en Allemagne. Ils embarquent
sur le Vapeur Romania et en
chemin visitent Venise et
l’Exposition Internationale de Milan où il
admire les peintres italiens contemporains, Giovanni Segantini et
Gaetano Previati.
Giorgio entre à L’Académie des Beaux-Arts de Munich
pour deux ans.
Munich est appelée
l’Athènes de la Bavière. La ville est remplie d’exemples
d’architecture néoclassique et est alors un centre intellectuel et
artistique réputé.
En 1909, la
famille va s’installer en Italie, à Milan.
Giorgio approfondit
Nietzsche et Schopenhauer. Adréas appelé
Alberto Savinio est
un musicien. Les deux frères explorent ensemble les prémisses
de leur conception d’un art métaphysique.
En 1911, Giorgio et
sa mère se rendent à Paris en hâte pour fuire l’armée italienne
qui l’enrôle. Ils s’arrêtent
en cours de route à Turin ou l’architecture et les sculptures
marquent profondément son
sens esthétique.
A Paris de 1911 à 1915 où il se lie
d'amitié avec Guillaume Apollinaire (~1912) et Picasso. A partir de 1912,
il produit des "séries d'œuvres" (énigmes, mannequins,
arcades…) qui rompent avec les thèmes traditionnels de la peinture. Son enfance, dans
l'historique Grèce Antique, auprès d'un père amateur d'art, ses nombreux
séjours à Florence et à Milan, aboutissent à ses premières peintures
'métaphysiques', qui pose les bases de l'inspiration surréaliste.
Entre 1912 et 1913 de
Chirico va peindre avec force, cette
figure d’Ariane apparue dans sa peinture antérieurement.
Le mythe d’Ariane
apparaît à travers deux
sources écrites majeures, L’Odyssée
d’Homère et Les Métamorphoses
d’Ovide.
Le mythe retrace
l’histoire d’une princesse grecque abandonnée par Thésée, un
homme qui lui avait fait la promesse de l’épouser en échange de sa
victoire sur le Minotaure. Thésée ayant vaincu le Minotaure sort du
labyrinthe où le monstre était enfermé grâce au fil d’Ariane
or il trahira sa parole en abandonnant Ariane sur l’île de Naxos,
endormie.
De
1917 à 1924, il traverse une longue crise qui l'amène à désavouer ses
réalisations précédentes.
Dans ses oeuvres on décèle des apports littéraires, comme Hector
et Andromaque,... étant proche des milieux littéraire (son amitié
avec Apollinaire) il n'est alors pas étonnant de le voir publier en français
son roman Hebdomeros, autoportrait pour moitié surréaliste, et décrivant
à l'intention de ses disciples, un programme existentiel,
anticonformiste. André Breton qui le voyait comme la huitième merveille
du monde le répudie du mouvement surréaliste à la vue de ses dernières
oeuvres. Breton ira jusqu'à dire "Nous avons mis cinq ans à désespérer
de De Chirico, à admettre qu'il eût perdu tout sens de ce qu'il
faisait.", le condamnant ainsi sans appel.
De 1935 à 1936, il séjourne fréquemment au USA. Il
passe les années de guerre en Italie. Précurseur du surréalisme, il en
vient ensuite à une sorte de pastiche de l'art classique.
Il s'éteint à Rome en 1978.