Salomon Certon naquit à
Chatillon-sur-Loing (Loiret) en 1552, décédé en 1615, issu d'une famille qui appartenait déjà
probablement à la religion réformée.
Comme l'écrivait l'humaniste Florent Chrestien (1540-1596). Agrippa
d'Aubigné, au tome III de son Histoire universelle, cite
Certon comme ayant échappé au massacre de la Saint Barthélemy dans une
charrette de foin : "Certon, encore vivant lors de ceste seconde
attaque, tombé auprès de Merlin et couvert de paille, s'endormit et s'éveilla
quand Merlin se fut sauvé. Les deux échappèrent à plusieurs coups d'épée
donnés dans la paille par ceux qui les cherchaient."
Salomon Certon
resta dans l'entourage du roi de Navarre, obtint le titre de conseiller,
notaire et secrétaire du roi. Le 7 avril 1609, après avoir servi Henri
de Navarre pendant une quarantaine d'année, il résilia sa charge et se
retira dans sa petite maison de Gien.
Pendant cette période il traduit
en vers l'Iliade et L'Odyssée.
Il tenta d'abord de suivre Jean-Antoine de Baïf
et de composer des vers mesurés à la mode antique. Mais, sur les
conseils de Théodore de Bèze,
Salluste Du Bartas et Florent Chrestien, il abandonna. Il laisse un Traité
sommaire de la quantité française pour faire et composer des vers mesures
a la façon des Grecs et des Latins, resté manuscrit (1611 ou 1612).
Outre ses sonnets les programmes,
publiés chez Jean Jannon en 1620, Salomon Certon a écrit des paraphrases
de psaumes (parmi lesquels le psaume 127), tout comme Agrippa d'Aubigné.
Certaines de ces paraphrases ont été mises en musique. Une partie de la
correspondance du poète a été conservée, comme cette lettre d'Agrippa
d'Aubigné à Salomon Certon, dans laquelle il est question d'un épigramme.