Biographie
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 Bareste (Eugène),  écrivain, biographe et essayiste très éclectique, né à Paris le 5 août 1814 mort au même lieu le 8 juin 1861, débuta à vingt ans par une « Biographie des hommes du peuple » (1834), opuscule qui eut quatre tirages successifs. Envoyé par le ministère en province, il rédigea pendant quelques mois le Journal de l'Aube (1836), revint à Paris et aborda la cri­tique d'art dans plusieurs recueils : ‘l’Artiste’, le ‘Journal général de France’ et la Revue du XIX° siècle.

 En 1840 il fonda l’Almanach prophétique, et prétendit expliquer les prophéties de Nostradamus ; il a donné à cette publication, qui s’est poursuivie d’année en année des calculs bizarres, des prédictions curieuses et des nouvelles.

 En 1840 il est rapporteur de l'exposition du Louvre.

 En 1842 et1843, parut sous son nom une traduction de l’Iliade et de l'Odyssée, illustré par Devilly et Titeux.

 Eugène Bareste, qui a fourni des articles à diverses entreprises de librairie, a fait paraître, le soir même du 24 février 1848, sous le titre de la République, le premier journal de la révolution, journal qu’il sut assez adroitement maintenir dans les voies constitutionnelles, jusqu’au coup d’état du 2 décembre qui le supprima en même temps que toutes les autres feuilles républicaines. Eugène Bareste subissait, à cette époque, à la Conciergerie, une récente condamnation à la prison pour délit de presse ; il dut à cette circonstance peut-être de n’avoir pas été expulsé de France, comme tant d’écrivains le furent alors.

 Sorti de prison, il abandonna le journalisme et se jeta dans les affaires industrielles, au service desquelles il mit toute son intelligence.